Emmanuel Macron : “J’ai un trou dans mon agenda mercredi, s’il y a un autre pays à sauver”
Ces derniers jours, le Président français parcourt le monde entier pour proposer son aide à de nombreux pays en crises. Après avoir accouru au chevet du Liban (dont la capitale a été ravagée par une violente explosion), l’homme providentiel a ensuite promis d’aider l’ile Maurice à se dépêtrer d’une marée noire. Grand seigneur, le locataire de l’Élysée me compte pas s’arrêter là. Il a d’ores et déjà confirmé avoir un créneau de libre mercredi dans son emploi du temps, au cas où “un autre pays ait besoin de lui”.
Au Sahel, les touaregs et l’AQMI assurent n’avoir jamais demandé l’aide des militaires français
Avant le Liban et l’île Maurice, la France est venue en aide à d’autres pays. Elle intervient ainsi militairement en Syrie (dont elle fait partie de la coalition internationale impliqué dans le conflit syrien) et dans la région du Sahel (Mauritanie, Mali, Niger, Tchad et Burkina Faso). Or, à l’inverse des Libanais qui ont lancé une pétition pour demander à ce que leur pays redevienne un “mandat” français, les habitants du Sahel n’ont jamais demandé à ce que la France intervienne et s’ingère dans leurs affaires.
Les touaregs, que combat l’opération Barkhane en Afrique sub-saharienne, proposent donc à Emmanuel Macron de “prendre ses petits soldats et d’aller plutôt ailleurs, là où ils seront bienvenus”. Même son de cloche au sein de l’AQMI (Al Qaida au Maghreb Islamique) où le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM) a affirmé “n’avoir jamais demandé l’aide de la France” et invite tous les Français à “déguerpir de la région”.
À l’inverse, la Guyane et Mayotte veulent bien un peu d’aide de la part de la France
Si, à l’international, les opportunités ne se bousculent pas au portillon pour Emmanuel Macron, en revanche, en France, c’est une autre histoire. De nombreux départements ont imploré le Président français de leur apporter un peu d’aide. C’est notamment le cas de la Guyane et de Mayotte, deux régions d’Outre-Mer largement touchées par la Covid-19 et dont leur système hospitalier, largement sous-financé, n’arrive pas à faire face au coronavirus.
Ailleurs, des milliers de petits commerçants, restaurateurs, hôteliers, commerçants ou artisans n’arrivent toujours pas à se remettre des pertes économiques engendrées par le confinement et trouveraient de bon ton que le gouvernement leur vienne en aide, plutôt que de tendre la main “encore à des arabes et des noirs” (apparemment, nombreux d’entre eux sont fans d’Eric Zemmour).