Bernard-Henri Lévy affirme reconsidérer Bachar El-Assad comme un “grand démocrate”

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Alors que la France est plongée en pleine “affaire Benalla“, c’est un coup de tonnerre qui vient de retentir dans le ciel ombragée de la géopolitique internationale. Bernard-Henri Lévy, dit BHL, ami intime de Dieudonné et grand manitou de la politique mondiale, aurait changé d’avis à propos de Bachar El-Assad. Alors qu’il l’accuse depuis des années d’être un “dangereux dictateur“, il annonce désormais, après avoir procédé à quelques vérifications, le considérer comme “un grand amoureux de la démocratie et des libertés individuelles“.

Photo de Bernard-Henri Levy

La violence policière envers les gilets jaunes a obliger le philosophe à relativiser la notion de “dictateur”

Si Bernard-Henri Lévy a fait ce volte-face, c’est en partie grâce aux gilets jaunes. La répression policière dont ils font l’objet a déjà causé plus de 80 blessés graves, dont certains ont perdu un œil. Une soixantaine d’entre eux ont été mutilés par les tirs de flash-balls des forces de l’ordre. Des chiffres qui donnent le tournis et qui permettent de mettre les choses en perspective. Ce genre de répression policière est généralement observée dans des pays totalitaires (ceux que Bernard-Henri Lévy a l’habitude de qualifier de “dictatures“). Le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner n’aurait donc rien à envier aux Baasistes syriens ou au gouvernement russe de Vladimir Poutine.

Pour arriver à la conclusion selon laquelle Bachar El-Assad serait redevenu fréquentable, BHL a planché sur le sujet pendant plusieurs semaines. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il s’est montré très discret jusqu’à maintenant sur le mouvement des gilets jaunes. Il a également demandé conseil à ses “grands amis“, le Premier Ministre Israélien Benyamin Netanyahou et le roi d’Arabie Saoudite Salmane ben Abdelaziz Al Saoud. “Je voulais m’assurer qu’ils soient d’accord avec ma conclusion, car j’ai besoin qu’ils la partagent si je veux qu’elle soit acceptée au sein de la communauté internationale“. Il précise cependant : “Je n’ai pas demandé l’avis d’Emmanuel Macron, car cela fait des années que j’ai carte blanche de la part des Présidents français pour définir qui sont les gentils et qui sont les méchants“.

Rencontre entre Bachar El-Assad et Vladimir Poutine
Bachar El-Assad (ici, avec Vladinir Poutine) serait redevenu fréquentable

Après le retrait américain de Syrie, les troupes françaises sur place ont besoin de protection

Mais si Bernard-Henri Lévy a retourné sa veste vis-à-vis du régime syrien, c’est surtout parce qu’il n’avait pas le choix. Donald Trump ayant en effet annoncé que son armée allait se retirer de Syrie, les soldats français présents sur le sol syrien ne pourront plus être placés sous protection américaine. Ils seront ainsi exposés à d’incommensurables dangers. L’Etat Islamique a beau avoir été battu, la situation syrienne n’en reste pas moins explosive (lisez cet article pour vous en convaincre : Comprendre le conflit syrien en 2 minutes). Depuis le début de la guerre civile syrienne, Bachar El-Assad et son gouvernement avaient été effectivement désignés comme des ennemis de la coalition internationale. Mais, maintenant que celle-ci se retrouve amputée de ses meilleurs éléments, les militaires américains, elle n’a d’autres choix que de collaborer avec eux.

Le régime syrien, lui, ne s’est pas montré rancunier. El-Assad a en effet déclaré : “Je suis heureux de voir que Bernard Henri Lévy fait enfin preuve de discernement. Mon ami Thierry Messian – un conspirationniste français qui vie en Syrie – m’avait dit que BHL était un fils de p… Mais je constate avec joie qu’il s’est trompé“.

De son côté, Vladimir Poutine, grand allié du pouvoir syrien, ne se montre pas dupe : “Maintenant que la France se rend compte qu’il est plus facile de tirer à coups de flash-balls sur le peuple que de l’écouter, elle se dit que nous ne sommes peut-être pas si méchants“. Puis, le président de la Russie (et désormais de la Bordurie), précise : “Je n’accepterai leurs excuses qu’à deux conditions : qu’ils se mettent à genoux devant moi, et qu’ils me livrent tous les homosexuels et les musulmans de leurs pays“. D’après nos dernières informations, BHL aurait transmis cette dernière demande à Emmanuel Macron, en rappelant au passage à L’Elysée que la collaboration est une vieille tradition française…


Sébastien Mayoux est le créateur du Connard Enchaîné, ainsi que son Rédacteur en Chef. Il a créé ce site pour pouvoir enfin être drôle. En effet, dans la vraie vie, ses blagues n'ont jamais fait rire personne, malgré plusieurs tentatives... Il est également l'auteur de plusieurs thrillers. Découvrez-les ici.