L’Algérie demande pardon à la France pour Enrico Macias
C’est une manipulation d’État digne de l’affaire Benalla ou Vladimir Poutine qui vient d’être révélée. Alors que la France avait fait son petit bout de chemin en 1999, en reconnaissant la Guerre d’Algérie enfin comme une “guerre” , et non plus comme une simple “opération de maintien de l’ordre” comme c’était le cas pendant 40 ans, l’Algérie vient, elle aussi, de faire un pas vers la réconciliation, en reconnaissant de son côté ses crimes (contre la musique française).
Le gouvernement algérien, par l’intermédiaire de son ambassadeur à Paris, a en effet officiellement présenté “ses excuses à la France et au peuple Français, mais aussi à tous les francophones du monde entier qui ont pu être exposé à ses chansons, pour avoir donné naissance au chanteur Enrico Macias”.
Le 29 Juillet 1961 : le tournant de la Guerre d’Algérie.
Le 29 Juillet 1961, soit 11 mois avant la fin de la Guerre d’Algérie, Gaston Ghrenassia (son nom de naissance), alors âgé de 22 ans, et toute sa famille quittent Constantine pour rejoindre la France, et s’installent en région parisienne, à Argenteuil.
Si cet exode vers la France va concerner des milliers de pieds noirs au cours de la guerre, celui de ce Gaston Ghrenassia n’a rien d’anodin puisqu’il aurait été directement fomenté par le FLN (Front de Libération Nationale), qui luttait alors pour l’indépendance de l’Algérie. En effet, à l’époque, celui qui deviendra plus tard Enrico Macias chantait déjà, au sein de l’orchestre d’un dénommé Cheick Raymond (un chanteur de Constantine de l’époque). Les indépendantistes algérien ont alors vu dans ce jeune chanteur une occasion d’utiliser sa musique criarde et désaccordée pour semer la panique et le chaos en France, et ainsi affaiblir son ennemi.
Et cela a fonctionné à merveille puisque, dès que le tout-Paris entendit les premiers accords de ce jeune pied noir, l’opinion publique changea immédiatement au sujet de la Guerre : bon nombre de Français se mirent alors à souhaiter que l’Algérie deviennent rapidement indépendante, afin d’éviter que d’autres artistes de ce genre ne viennent en France.
Malgré cela, Enrico Macias intégra la “show business” parisien, enchaînant les passages en radio – et sur le canapé rouge de Michel Drucker -. Il devint ainsi l’un des agents du DRS (Département du Renseignement et de la Sécurité, les services secrets algérien) les mieux placés au sein des cercles d’influences français.
La semaine dernière, le président algérien Abdelaziz Bouteflika a tenu à demander officiellement pardon à la France de leur avoir envoyer Enrico Macias car, selon lui, “à cause de lui, des centaines de jeunes ont tourné le dos à la variété française, pour se jeter sur le rap”.
Dans cette même élocution, le pouvoir algérien avoue également qu’ils avaient même prévu un plan de secours, si celui de Macias ne marchait pas. Dans le cas où la guerre s’enlisait et durait encore plusieurs années, le FLN avait prévu d’attaquer l’ennemi de l’intérieur, avec d’autres chanteurs : des enfants ou des algériens nés en France, qui devaient désorienter l’ennemi une fois arrivés à l’age adulte. Ces chevaux de Troie modernes n’étaient autres que Rachid Taha et Faudel.
On ne sait pas ce qu’il serait advenu de la Guerre d’Algérie si Enrico Macias n’avait pas été envoyé en France. Peut-être que l’Algérie serait restée française, pour finalement faire sécession en même temps que d’autres régions de l’Hexagone, lors du FREXIT.
L’Algérie : une Histoire sérieuse
Plus sérieusement, l’Algérie est un pays dans lequel insurrections et révoltes sont partie intégrante de la culture et de l’identité nationale, et cela bien avant la guerre d’indépendance contre la France ou la naissance d’Enrico Macias. Pour vous en convaincre, visionnez ma vidéo sur le sujet.