Le peuple algérien prêt à donner des cours d’insurrection politique aux gilets jaunes

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En 52 jours seulement, les algériens ont réussi à faire ce que les gilets jaunes ne parviennent pas à faire depuis 6 mois puisqu’Abdelaziz Bouteflika vient de démissionner, alors que de l’autre côté de la Méditerranée, le président français et son gouvernement s’accrochent toujours au pouvoir.

Manifestants en Algérie

Pour certains, ce serait du néocolonialisme venu d’Afrique.

Le fait que l’Algérie vienne apporter la bonne parole en France laisse craindre le pire à certains intellectuels : “Des hordes de bien-pensants qui traverse la Méditerranée pour aller apporter le progrès et la civilisation sur l’autre rive, on a déjà vu ça : ça s’appelle la colonisation, affirme Jean-Marie Martel, un historien adepte de la théorie du grand remplacement et descendant de Charles Martel. Pour lui, cette volonté du peuple algérien d’exporter son savoir faire sur le Vieux Continent est un danger : “Ce n’est pas parce que, dans le passé, la France a colonisé l’Algérie, que les algériens peuvent nous donner des leçons d’éducation politique maintenant. Surtout, après ce qu’ils nous ont fait pendant la guerre d’Algérie.

Alors que le mouvement de décolonisation de l’après-guerre avait donné naissance à la Françafrique, l’expansionnisme des idéaux démocratiques et libertaires venus d’Afrique dans l’Hexagone pourrait créer l’Africafrance, une version plus moderne de ce concept. “Appelons un chat un chat : ce que veut faire l’Algérie, ça s’appelle du néo-colonialisme”, a twitté un proche du président Macron, un certain Jacques A.

Les gilets jaunes se disent prêts à accepter toute aide venue de l’extérieur.

Dès le début du mouvement, certains observateurs politiques, comme par exemple la ministre Marlène Schiappa, ont accusé les gilets jaunes d’être infiltrés et manipulés par des forces extérieurs. Si cette ingérence présumée n’avait, à l’époque, pas été prouvé, il se pourrait bien que l’aide que serait prêts à apporter les algériens ne relance le débat.

De leurs côtés, les gilets jaunes se disent prêts à accepter toute aide venue de l’étranger. Depuis la première manifestation, au mois de novembre, le mouvement s’enlise : les manifestants ne se sentent pas écoutés et doivent se contenter de vaines promesses. D’ailleurs, la contestation semble s’essouffler (à en juger par le nombre décroissants de manifestants semaines après semaines), et un petit coup de pouce serait le bienvenue pour les gilets jaunes.


Sébastien Mayoux est le créateur du Connard Enchaîné, ainsi que son Rédacteur en Chef. Il a créé ce site pour pouvoir enfin être drôle. En effet, dans la vraie vie, ses blagues n'ont jamais fait rire personne, malgré plusieurs tentatives... Il est également l'auteur de plusieurs thrillers. Découvrez-les ici.

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