Depardieu : “Jamais je ne reviendrai dans un pays où on fait taire les coqs et on laisse chanter PNL”
L’acteur Gérard Depardieu, le plus français des Russes, s’est récemment exprimé sur la condamnation par un tribunal de Maurice, le coq de l’île d’Oléron, pour “nuisance sonore”. Et il en a profité, au passage, pour ré-affirmer son désamour pour la nouvelle scène de la musique française. Visiblement la France ne semble pas trop manquer à notre Gégé national.
“En France, on ne respecte plus rien. Ni la nature, ni la musique…”
Alors que le pays est secoué par une crise sociale sans précédents depuis novembre, Depardieu a livré un constat sans concession sur l’état de la France : “Aujourd’hui, tout va à à vau l’eau. Les gens ne respectent plus rien. Avant, le chant du coq, c’était beau. On était content de quitter Paris et le bruit du périph pour l’entendre. Mais maintenant, tous ces parisiens viennent dans nos campagnes – à Nantes, à Bordeaux ou sur l’île d’Oléron – avec leurs gros 4×4 et veulent faire taire la nature”.
Inarrêtable, il continue : “Et vous savez ce qu ils écoutent dans leur 4×4 justement ? Dela merde! J’ai eu des enfants et des petits enfants. Je sais ce que c’est que la musique de jeunes, le rap, NTM, IAM et tout… Mais PNL, Jul et tout ça, c’est juste de la merde!”
Un petit coin de la Creuse, dont il a entendu parler, trouverait toutefois grâce à ses yeux
Depuis sa Russie de résidence, Gérard Depardieu a néanmoins gardé un très fort attachement à la France, même s’il aime la critiquer et n’envisage pas (pour le moment) un retour dans l’Hexagone. Le berrichon d’origine (il est né à Châteauroux) a notamment toujours eu une très grande tendresse pour le terroir et les campagnes françaises. “J’ai entendu parler d’un coin sympa dans La Creuse : un petit village où les gens viennent se ressourcer en pleine nature, au milieu des vaches, en sachant que leur vie privée est bien protégée”. Cette description bucolique est une allusion au Cloud, entre Montluçon et Limoges, qui héberge toutes les données de l’internet français. “Mais bon, j’ai lu qu’il y allait avoir l’autre con-là, Laurent Alexandre, qui veut devenir maire, alors…”. Visiblement, Depardieu est donc un lecteur assidu de notre journal.
Bref, ce n’est pas demain la veille qu’on risque de revoir Obélix dans nos campagnes ou nos bistrots. Irremplaçable, ce monument du cinéma français n’a toujours pas d’égal, et il commence à nous manquer (un peu). Il fait partie de ces espèces en voie de disparition, ces légendes qui peuplent notre culture populaire.