Les révolutionnaires Cheikh Evara et Fidel Garo se verraient bien à la tête d’un État “arabe ou africain”

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L’épidémie de Covid-19, couplée à l’effondrement des prix du baril de pétrole, sont en train de mettre un joyeux bordel en Afrique et au Moyen-Orient (oui tout le monde est touché, mais ces deux parties du monde sont plus exposées). Et du chaos naissent parfois des vocations. C’est en tout cas ce qui est arrivé à Cheikh Evara et Fidel Garo, deux anciens contrebandiers de cigarettes tchadiens reconvertis en révolutionnaires.

Libye, État Islamique, Syrie, Mali : Depuis des années, ils vont de déception en déception

Cela fait des années que ces deux-là ont troqué les paquets de Marlboro et de Camel pour la révolution armée. Depuis plus de 20 ans, ils sont de toutes les guerres : Ils ont cru à l’Union Africaine de Kadhafi, puis, lorsqu’ils ont compris que les jours de ce dernier étaient comptés, ils ont aidé l’armée française, Nicolas Sarkozy et BHL à le déstituer. Ils ont prit part aux différents Printemps Arabes et ont ensuite rejoint l’État Islamique en Irak. Lorsque celui-ci perdait du terrain, ils sont passé chez Al Qaida en Syrie. Ils sont même allés combattre aux côtés des kurdes au Rojava ou de l’Arabie Saoudite au Yémen.

En rejoignant la rebellion Touareg au nord du Mali il y a quelques mois, ils ont cru dur comme fer qu’ils allaient enfin pouvoir prendre les manettes d’un pays. Mais c’était sans l’intervention de la France et de son opération Barkane.

Délisionnés par la Révolution, ils préfèrent maintenant demander directement à l’ONU

Ils ont fini par se rendre à l’évidence. Ils ne prendront pas le pouvoir par la Révolution, comme leurs illustres prédecesseurs Ché Guevara et Fidel Gastro à Cuba (dont ils s’inspirent beaucoup). Plutôt que de s’évertuer, et de connaitre encore un cuisant échec, ils préfèrent donc désormais la voix diplomatique. Dans une lettre adresssée à la Ligue Arabe et l’Union Africaine, ils ont déclarés qu’ils se verraient bien à la tête d’un “État riche, avec pleins de réserves naturelles – pétrole, diamants, uranium… peu importe, du moment que ça se revend cher sur le marché mondial -, une armée et une police puissantes et fidèles (ils veulent éviter une rébellion ou un coup d’État) ainsi qu’un accès à la mer (ce serait pour leurs résidences secondaires)“.

Selon nos sources, ils auraient même proposé leurs services au maréchal Haftar à Tripoli ou Bachar el-Assad à Damas. “Nous, on est très proche de l’idéologie du parti Baas et on connait déjà très bien la guerre en Syrie, alors…” a insisté Cheikh Evara.

Sébastien Mayoux est le créateur du Connard Enchaîné, ainsi que son Rédacteur en Chef. Il a créé ce site pour pouvoir enfin être drôle. En effet, dans la vraie vie, ses blagues n'ont jamais fait rire personne, malgré plusieurs tentatives... Il est également l'auteur de plusieurs thrillers. Découvrez-les ici.