Anthropologie : En réalité, les Turcs ne seraient que des Arméniens convertis à l’islam
C’est une véritable bombe que le monde scientifique vient de lâcher. Des anthropologues de l‘Université de Damas (Syrie) viennent de publier une étude dans laquelle ils affirment que les Turcs et les Arméniens seraient en fait le même peuple. Une conclusion étonnante qui va peut-être réconcilier ces deux frères ennemis du Proche-Orient, depuis que la Turquie a massacré des millions de citoyens de l’Arménie voisine de 1915 à 1916.
Cela donnerait raison à la Turquie au sujet de l’inexistence du génocide arménien
Les plus cultivés d’entre vous savent sûrement que la Turquie (qui à l’époque s’appelait l’Empire Ottoman) n’a jamais reconnu ce génocide arménien. Bien avant Robert Faurisson et ceux qui démentent l’existence de la Shoah et des chambres à gaz, les turcs ont donc été les premiers négationnistes du monde comtemporain (on ne compte pas ici ceux qui pensent que les amérindiens, les incas et les mayas n’ont pas été massacrés, que la colonisation a apporté de bonnes choses ou que l’esclavage était un détail de l’Histoire).
Cette étude ferait donc le jeu des Turcs. Car, en droit international, le génocide se définit par l’épuration ethnique d’un peuple par un autre. Il ne peut donc pas avoir de génocide au sein d’un même peuple. Si Turcs et Arméniens sont frères, il n’a pu donc avoir de génocide arménien. CQFD. On devrait appeler cela plutôt un conflit familial, ou un massacre de masse, tout au plus.
Recep Erdogan agite le spectre de la main des kurdes et de Bachar El-Assad derrière cette étude
Si à Erevan, les autorités arméniennes se félicitent du résultat de cette étude (Nikol Pachinian, le Premier Ministre de la République d’Arménie aurait fièrement lancé devant l’ambassade turque : “Alors, c’est qui les chefs ?”), à Istanbul, les réactions sont plus mesurées. Selon le président Turc Recep Tayyip Erdogan, ces recherches de l’Université de Damas ne seraient pas “intellectuellement honnêtes” mais plutôt une “manipulation politique des Kurdes” (que la Turquie combat dans le nord de la Syrie). En effet, selon l’homme fort de l’État Turc, tous les chercheurs ayant participé à cette étude seraient eux-mêmes Kurdes, et très proches du PKK (Parti des Travailleurs du Kurdistan) d’Abdullah Öcalan.
Enfin, concluons avec ceci : ce n’est pas la première fois que la Turquie fait preuve de mauvaise foi puisqu’elle revendique également la paternité du kebab, que les historiens attribuent davantage au Liban ou à la Grèce.