Menus végétariens dans les cantines scolaires : Lyon placée sur la liste des “territoires perdus de la République”
Avec sa loi contre le séparatisme, la majorité aura visé juste. Après Trappes, c’est désormais au tour de la capitale des Gaules d’intégrer ces territoires qui ont fait sécession avec la République Française. La métropole du Rhône est un lieu tristement célèbre en matière d’intégrisme, de la Révolte des Canuts (soulèvements ouvriers de l’industrie de la soie ayant eu lieu en 1831, 1834 et 1848) à Khaled Kelkal (terroriste algérien du GIA abattu à Vaugneray, dans la région lyonnaise, en 1995).
La ville de Raymond Barre et Gérard Collomb n’en est plus à une excentricité près
La cité Rhodanienne s’est forgée, au cours de l’Histoire, la réputation de ne rien faire comme les autres. Elle est la seule ville qui a vu naitre un empereur romain (Claude naquit à Ludgdunum, alors Capitale des Gaules, en l’an 10 avant J-C). Elle est également le seul endroit de France où l’on s’empresse tous les troisième jeudi du mois de novembre dans les bars pour boire un vin imbuvable (ah, le Beaujolais Nouveau!) et où l’on peut encore prononcer le mot “quenelle” sans que la bien-pensance vous traite d’antisémite (dans ce haut-lieu de la gastronomie, une “quenelle” est un plat qui se mange chaud, à l’inverse du geste popularisé par Dieudonné).
Personne ne fut donc vraiment surpris lorsque la seconde ville de France tomba aux mains des écologistes lors des dernières municipales. Grégory Doucet, le nouveau maire de Lyon, et son équipe n’en sont d’ailleurs pas à leurs premières extravagances. Après les polémiques des pistes cyclables, du sapin de Noël ou du Tour de France, la généralisation des repas végétariens dans les cantines scolaires de la métropole ne sont donc qu’une continuité de la politique de fracture menée entre Rhône et Saône par EELV.
La région AURA (Auvergne Rhône-Alpes) ne préfère pas s’en mêler
Le président de la région, dont le siège est situé à Lyon, se refuse à prendre position. À un peu plus d’un an de la prochaine élection présidentielle, Laurent Wauquiez a déjà les yeux rivés vers Paris. L’ancien élu de Haute-Loire espère bien quitter cette région “de bouseux” (ainsi qu’il la qualifie) afin de retrouver la chaleur des salons feutrés de la Capitale. Et puis, le Conseil Régional a déjà fort à faire avec la gestion de cette région créée en 2015 (de la fusion entre Auvergne et Rhône-Alpes), forte de ses 12 départements et de ses près de 8 millions d’habitants.
“On ne peut pas être de partout. On doit déjà gérer une épidémie, la grogne des professionnels du tourisme et les conséquences du réchauffement climatique“ s’est défendu Wauquiez. Surtout, le chef de la région AURA voit dans la refonte des menus des cantines scolaires lyonnaises une opportunité de pousser un peu plus les légumes des terroirs auvergnats et rhônalpins, lui qui attache tant d’importance aux circuits courts.