Pour fuir les violences policières, Jérôme Rodrigues demande l’asile politique en Russie
L’une des figures les plus en vue du mouvement s’apprêtent à quitter les manifestations du samedi, les cortèges de gilets jaunes et les débats en plateaux de BFMTV. Selon le ministère de l’Intérieur, Jérôme Rodrigues a en effet déposé une demande d’asile politique auprès de l’Ambassade de Russie à Paris.
Le barbu le plus célèbre de France assume : “Je choisis l’État de droit”
Joint par téléphone, l’intéressé n’a pas cherché à nier. Au contraire, il assure être déchiré d’abandonner ainsi tous ses petits camarades mais souhaite fuir au plus vite les violences policières dont il se dit victime (et qui lui ont déjà coûté un œil, arraché par un tir de LBD). “Je ne veux pas attendre de finir comme Cédric Chouviat et Steve Caniço (tous deux ayant trouvé la mort lors d’interpellations policières) ou encore Coluche et Beregovoy (que certaines théories complotistes accusent d’avoir été assassiné par le pouvoir)” a-t-il déclaré.
Alors que, depuis le début du mouvement des gilets jaunes, on dénombre des centaines de tirs de balles de défense ou de gaz lacrymo par les forces de l’ordre (police et gendarmerie compris) et plusieurs dizaines de blessés graves et irrémédiables (mains arrachées, yeux crevés), Jérôme Rodrigues est donc le premier exilé politique de France depuis la “fuite” de Manuel Valls en Espagne.
Vladimir Poutine et Gérard Depardieu sont prêts à l’accueillir les bras grands ouverts
Le Président de la Russie et le plus français des citoyens russes se félicitent du choix de Jérôme Rodrigues de les rejoindre au pays de Dostoïevski et Lénine. Vladimir Poutine et le Kremlin ont notamment salué le fait que le gilet jaune ait préféré Moscou à d’autres pays dans lesquels il aurait également pu trouver refuge, comme l’Iran ou Cuba. De son côté, Gérard Depardieu s’est dit prêt à accueillir le français chez lui : “Passe à la maison quand tu veux Jérôme. J’ai une bonne petite de vodka au frais. Tu m’en diras des nouvelles… Et, si besoin, j’ai un canapé clic-clac dans le salon!”.
Les organisations de défense des Droits de l’Homme, Amnesty International en tête, s’offusquent quand à elles qu’un citoyen du pays des Lumières, cinquième puissance mondiale et membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU ou du commandement de l’OTAN, doive en arriver à l’extrémité de fuir pour protéger son intégrité physique. “La France doit rester la France, et ne doit pas devenir Guantánamo ou la Bande de Gaza” a déclaré Antonio Guterres, le secrétaire général des Nations Unies.