Netanyahu propose à la France d’inclure les Accords d’Oslo dans sa définition de l’antisémitisme
Benyamin Netanyahu, le Premier Ministre israélien, s’invite dans la vie politique française. En effet, alors que la recrudescence d’actes antisémites a poussé le gouvernement à se montrer plus ferme, Emmanuel Macron a récemment exprimé sa volonté de considérer l’antisionisme comme de l’antisémitisme. Mais pour le chef de l’Etat hébreu, la France pourrait aller plus encore plus loin…
“Yishak Rabin, avec ses accords d’Oslo, est le pire antisémite que la Terre ait porté”
C’est dans ces termes que Netanyahu a qualifié son prédécesseur, Yishak Rabin. Ce dernier a été premier ministre israélien de 1992 à 1995 et a marqué l’Histoire comme étant l’un des deux signataires, avec Yasser Arafat, des accords d’Oslo.
Cette tentative de paix, signée en 1993 entre Israël et la Palestine, a d’abord été salué par la communauté internationale. Yishak Rabin a en effet obtenu le Prix Nobel de la Paix en 1994, en compagnie de Yasser Arafat, pour ces accords de paix. Mais il ne fallut pas longtemps pour que le Premier Ministre d’Israël soit démasqué : en pactisant avec les terroristes arabes de l’OLP (Organisation de Libération de la Palestine), il avait en effet fait preuve de traîtrise envers la terre promise, et d’antisionisme. Le 4 novembre 1995, il fut d’ailleurs assassiné par l’un de ses compatriotes, Yigal Amir.
Netanyahu souhaite que critiquer la colonisation des territoires palestiniens soit également puni
Mais le Premier Ministre israélien ne s’arrête pas là. Il recommande également à la France de considérer la critique de la politique d’Israël comme de l’antisémitisme. Il souhaiterait notamment qu’émettre un avis négatif sur la colonisation des territoires palestiniens (justement “offerts” à la Palestine lors des accords d’Oslo) soit pénalement répréhensible. De même pour les mesures considérées comme ségrégationnistes envers la minorité musulmane que le Likoud (le parti au pouvoir) a récemment adoptées dans l’Etat hébreu.
Et pour Netanyahu, non seulement ces discours antisémites doivent être punis, mais les actes doivent l’être également. Ainsi, selon lui, tous ceux qui boycottent les produits israéliens doivent être traités comme ceux qui profanent des synagogues ou des cimetières juifs.
Si le gouvernement français ne s’est pas encore prononcé sur le sujet, Bernard Henri-Lévy, de son côté, a avoué que “considérer le fait de porter un gilet jaune comme un acte antisémite serait le geste qu’attendent tous les français“.