Tour de France : Les équipes Team Emirates et Israel Start Up Nation promettent de “se serrer les coudes”
L’édition 2020 de la Grande Boucle vient d’être lancée, avec deux mois de retard sur le calendrier initial. Et parmi les 22 équipes qui se sont élancées, on constate que le Moyen-Orient est bien représenté puisque 3 pays de la région ont leur propre écurie : les Émirats Arabes Unis (Team Emirates UAE), Bahreïn (Bahrain-McLaren) et Israël (Israel Start Up Nation).
Israéliens et Émiratis unis dans la vraie vie comme sur les routes du Tour
Depuis peu, les deux nations sont liées par un accord, devenant ainsi des pays amis. L’état hébreu et la monarchie arabe du Golfe promettent de prolonger ce lien d’amitié historique dans la sphère sportive. “Nous n’avons reçu aucune consigne particulière… Mais sportivement, ce sont des alliés naturels. Nous sommes complémentaires” a déclaré Neil Stephens, le directeur sportif de l’équipe dubaïote (arrivée sur le circuit UCI en 2016 en lieu et place des Italiens de Lampre).
Mais l’australien ne pourra pas compter que sur les israéliens de l’équipe d’Israel Start-Up Nation. Les 8 coureurs de l’équipe Bahrain-McClaren pourront être également des alliés (dont l’un des coureurs s’appelle Valls mais n’a aucun lien de parenté avec Manuel, nous avons vérifié). Mais on connait les tensions diplomatiques entre Bahreïn, à dominance chiite, et ses voisins du Golfe, sunnites. Il y a donc peu de chances que cela arrive…
Pour certains, le “grand remplacement” a gagné le peloton du Tour de France
Selon certains observateurs, la présence de ces équipes sur la Grande Boucle est un mauvais signe. À leur goût, il y a “trop d’arabes sur les routes du Tour” et c’est un exemple de plus de ce qu’ils appellent de “grand remplacement“, une doctrine théorisée par Renaud Camus et selon laquelle les musulmans remplaceraient peu à peu la civilisation judéo-chrétienne. Eric Zemmour a par exemple d’ores et déjà annoncé qu’il ne regarderait pas la compétition cette année.
De son côté, le Qatar, pourtant bien implanté dans le sport en France (avec les chaînes télé BeInSport et le Paris-Saint-Germain), n’est toujours pas présent sur le Tour. Mais il compte bien investir la compétition à brève échéance puisque les qataris négocient depuis plusieurs éditions d’obtenir l’organisation d’un départ de la compétition (les départs de l’étranger sont une grande tradition du Tour de France, respectant ainsi les directives européennes sur la concurrence et la libre circulation des capitaux). Si, pour cette année, les plans du Qatar ont été contrecarrés à cause de la pandémie, ce n’est que partie remise.