Mondiaux d’athlétisme – L’émir du Qatar s’excuse auprès des athlètes : “On aurait du aussi acheter la météo, désolé”
Les 17ème Championnats du Monde d’athlétisme, qui se déroulent à Doha, au Qatar, jusqu’au 6 octobre, n’en finissent pas de faire parler d’eux. Alors que pour la première fois, cette compétition a lieu au Moyen-Orient, les épreuves s’enchaînent sous des chaleurs écrasantes (qui restent au-dessus de 45 degrés, même la nuit) et un taux d’humidité de 60%. Cela met en danger les athlètes, dont beaucoup préfèrent abandonner, et découragent les spectateurs, qui se font très rares en tribunes.
L’émir du Qatar promet : “Nous ne referons pas les même erreurs pour la Coupe du Monde de football 2022”
Cheikh Tamim ben Hamad Al Thani, le tout-puissant émir de ce petit état princier du Moyen-Orient, a tenu à s’excuser auprès des athlètes. “Nous sommes sincèrement désolés. Nous pensions que pour organiser de bons mondiaux il suffisait de mettre des moyens pour corrompre l’IAAF et pour construire des beaux stades. Avec le recul, nous aurions du aussi acheter le climat pour avoir des températures plus clémentes”.
Mais l’émir ne se contente pas d’excuses. Il promet d’apprendre de ses erreurs. Car les Mondiaux d’athlétisme 2019 n’est pas le premier coup d’éclat du Qatar en matière de diplomatie du sport. L’émirat s’est vu également confier l’organisation de la Coupe du Monde de football 2022, la plus grande compétitions sportive au monde. Et pour acheter la météo (qui après tout, on le sait, n’est qu’une vaste supercherie), Nasser al-Khelaïfi, le président qatari du Paris-Saint-Germain, se dit prêt à tout pour aider son pays : “Je serai peut-être plus utile à acheter des températures clémentes plutôt qu’à gagner des Ligues des Champions ou à essayer de revendre Neymar” a-t-il confirmé.
L’échec des Mondiaux d’athlétisme de Doha ravit les opposants du Qatar
Et ces opposants, ils sont nombreux ! À l’échelle locale, bon nombre de monarchies du Moyen-Orient se frottent les mains de voir le Qatar ainsi critiqué. L’Arabie Saoudite d’abord, qui se livre une guerre diplomatique et économique avec le petit émirat depuis des années. Mohammed ben Salmane, le prince héritier de ce royaume, n’a pas hésité à fustiger son voisin : “C’est ce qui arrive quand on est tout petit et qu’on veut se faire plus gros que le bœuf… En plus, l’athlétisme tout le monde s’en fout”.
Aux Émirats Arabes Unis, un autre riche état de la péninsule arabique, on rigole bien de voir Doha souffrir de la chaleur. Alors que le réchauffement climatique promet des températures de moins en moins vivables pour cette partie du monde, Dubaï et Abu Dhabi ont trouvé une solution depuis longtemps, en ramenant des icebergs d’Antarctique pour se refroidir (une sorte de frigo géant low-tech en somme)