Saint-Valentin : Portés par l’ambiance générale, les vendeurs de roses annoncent un mouvement de grève
Le Syndicat des vendeurs ambulants de roses Sri Lankais et Pakistanais (SVARSLEP), basé dans le quartier indien de Paris (près de la Gare du Nord), se lance aussi dans un mouvement social. Ils ont annoncé une grève pour la Saint-Valentin, une période où leurs services sont pourtant très demandés.
Ils dénoncent l’uberisation de leur profession
Comme les chauffeurs de taxi avant eux, ils se battent contre l’uberisation de leur profession. Interflora et certains fleuristes traditionnels ont investi leur créneau en proposant la livraison de fleurs à domicile. “Pour la Saint-Valentin, ils offrent même des réductions jusqu’à 50%. Nous, on ne peut plus suivre. On doit travailler toujours plus pour gagner toujours moins” affirme Avinash, un penjabi de 38 ans.
Mais leurs revendications ne sont pas seulement professionnelles. Ils se battent également contre la vie chère. Beaucoup se prétendent même gilets jaunes (ou plutôt gilets noirs, car la plupart d’entre eux n’ont pas de papiers ou de titres de séjours). Et ils sont tellement déterminés qu’ils n’ont pas peur d’être accusés de prendre en otage les amoureux et les romantiques en lançant leur mouvement de grève le 14 février.
Ils comptent obtenir le soutien de Vikash Dhorasoo, le porte étendard de leur communauté
Les vendeurs ambulants de roses qui écument les restaurants et les terrasses de la Capitale tous les samedis soirs viennent du sous-continents indien : du Sri Lanka, du Pakistan ou du Bangladesh. Ils sont plusieurs centaines de milliers à vivre en région parisienne, dans les Antilles ou à la Réunion. Et ils espèrent bien que leur mouvement remportera l’adhésion du “paki” le plus célèbre de France : l’ex-footballeur Vikash Dhorasoo.
Mais la chose ne sera pas facile. L’ancien joueur de l’OL vient de se lancer en politique : il est candidat à la Mairie de Paris, sur une liste de la France Insoumise. Et, dans les rangs de l’extrême-gauche, les écologistes fustigent le désastre écologique que représentent les roses vendues lors de la Saint-Valentin. Celles-ci sont en effet fabriquées à l’autre bout de l’Europe, aux Pays-Bas, dans des serres surchauffées et demandant des quantités d’eau astronomiques.