Fête des Mères : Doit-on la célébrer lorsqu’on couche avec sa mère?
Vous le savez, au Connard Enchaîné, nous sommes de grands romantiques. On adore vous parler d’amour, que ce soit l’amour d’une femme, ou l’amour virtuel. C’est donc logiquement que nous nous sommes intéresser à une épineuse question. Doit-on fêter la Fête des Mères lorsque l’on a couché avec, ou doit-on plutôt célébrer la Saint-Valentin ? C’est une question que se posent chaque année des centaines de français, du Nord-Pas-de-Calais, à Saint-Etienne, en passant par la Moselle ou les Ardennes.
Pour y répondre, nous sommes partis sur le terrain, enquêter et rencontrer ces familles qui ont succombé au complexe d’œdipe.
Pour certains ; oui, car elle reste une mère avant tout.
Pour Kevin, chômeur habitant près de Lens, dans le Nord, comme pour Dylan, chauffeur routier dans les Ardennes, près de Sedan, le respect et l’amour envers une mère doivent rester indéfectibles, même si l’alcool et l’ennui peuvent parfois conduire à la prendre également pour une amante. “Pour moi, ça devrait être tous les jours la Fête des Mères, compte tenu de tout ce qu’elle font pour nous”, a déclaré le lensois, tandis que pour le sedannais, “c’est pas parce qu’on a une relation “particulière” avec notre maman qu’on ne l’aime pas !“.
Ce dernier va même plus loin en affirmant que si sa mère accepte de coucher avec lui, c’est par amour pour son fils. En effet, “comme elle me dit souvent, il vaut mieux que cela reste dans la famille”, et puis, il ne faudrait pas que le fils chéri, le petit dernier de la famille, “mette enceinte l’une de ces p**** qui mettent des strings, font du sport, écoutent Beyoncé et s’épilent les sourcils !”.
Pour les autres, leur faire l’amour suffit à leur rendre hommage !
Vous l’aurez compris, la position de Kevin et Dylan, aussi noble soit-elle, ne fait pas forcément consensus de partout en France. Au cours de notre enquête, nous avons rencontré d’autres personnes pour qui la Fête des Mères n’avait aucun raison d’être. Comme par exemple, Booba, poète de profession, et habitant dans le Forez, près de Saint-Etienne, pour qui “il ne faut pas leur donner trop d’importance non plus. Je la b**** 2 à 3 fois par semaine, et je trouve que c’est assez!“.
Lorsqu’on lui demande pourquoi fait-il preuve d’autant de détachement et de distance envers sa propre mère, il répond que celle-ci n’a pas fait grand chose pour lui et pour ses 17 frères et sœurs lorsqu’ils étaient enfants. “J’ai joué à la PlayStation 2 jusqu’à mon année de Terminale, parce que cette c**** ne voulait pas nous acheter la PS3. Ça m’a laissé un gout amer, car j’ai l’impression que cela m’a fait passer à côté de mon adolescence”. On comprend donc mieux pourquoi tant de haine !
Bref, il est parfois difficile d’être une mère aimée (et appréciée à sa juste valeur) dans certains coins de France. Mais heureusement, tous les témoignages cités dans cet article restent des cas isolés, et dans la plupart de l’Hexagone, l’amour envers sa mère reste immuable (et dans les limites de la loi ou de la morale, c’est-à-dire loin du complexe d’œdipe). Et lorsque celle-ci disparaît, cela peut dévaster les hommes les plus gaillards, comme notamment l’ancien rugbyman (et mercenaire) Bastien Scalvoni.