On a découvert pourquoi Donald Trump dit autant de bêtises
Le 20 septembre, le Ministre des Affaires Etrangères de l’Espagne, Josep Borrell, a déclaré à la presse que le président américain Donald Trump, alors en visite officielle à Madrid, avait conseillé au gouvernement espagnol d’ériger un mur dans le Sahara pour endiguer les flux migratoires venant d’Afrique.
Bien que cette solution ne soit pas viable techniquement, car le Sahara s’étendant sur plus de 4 800 kilomètres, aucun maître d’oeuvre ne serait capable de construire un tel ouvrage, c’est surtout pour des raisons politiques que c’est solution est inenvisageable pour Madrid. En effet, depuis maintenant près de 100 ans, le royaume espagnol n’a plus aucune possession dans le grand désert du Sahara ; ce dernier étant divisé entre plusieurs pays souverains et indépendants (Maroc, Algérie, Tunisie, Libye, Egypte, Soudan, Tchad, Niger, Mali et Mauritanie).
On a alors cherché à comprendre. Comment le Président de la Première Puissance mondiale peut-il se tromper autant ? Cela fait plusieurs jours que toute la rédaction (et croyez-moi, cela en fait du monde) est sur le pied de guerre pour tenter de connaitre les raisons qui l’ont poussé à croire que Madrid avait encore du pouvoir sur le Sahara. Et après d’intenses recherches, on a enfin trouvé !!
Il a acheté par erreur une mauvaise version de l’Atlas … qui date de 1886 !
Vous connaissez tous l’Atlas, ce livre qui recense des cartes du monde entier, et auquel votre prof de géographie vouait un culte, comme un curé envers la Bible ? Et bien, il s’avère que Donald Trump a souhaité s’en procurer un il y a quelques temps, sentant que son manque de connaissance du monde extérieur (celui en dehors des frontières des Etats-Unis) pourrait lui porter préjudice maintenant qu’il avait accédé aux plus hautes sphères de l’Etat.
Mais voilà, Trump s’est trompé. Croyant acheter “la meilleure version” car “la plus chère sur Amazon”, il a en fait commandé une pièce de collection, puisqu’il s’agissait d’un Atlas qui datait de 1886. A cette époque, la décolonisation n’avait pas encore eu lieu, et l’Afrique était donc toute (mise à part l’Ethiopie et le Libéria) aux mains des nations européennes. L’Espagne avait donc, en effet, des prérogatives sur le désert du Sahara et aurait pu, à cette époque, construire un mur le long de ce désert… Enfin, une partie seulement puisque le royaume espagnol aurait dû s’entendre avec ses voisins, la France, l’Italie et la Grande-Bretagne, afin de pouvoir ériger un mur qui fasse tout le tour.
Voici la carte de l’Afrique telle qu’elle était en 1886 (et qu’elle apparaît dans l’Atlas de Donald Trump).
Pour information, si vous voulez vous procurer vous aussi cette édition de l’Atlas datant de 1886, la version française est disponible sur Amazon.fr. Vous pourrez ainsi avoir la satisfaction d’avoir, dans votre bibliothèque, un livre qui se trouve également à la Maison Blanche.