Dassault à propos de l’avion abattu par erreur en Iran : “C’est ça d’acheter des missiles chinois”
Hier, lorsque Justin Trudeau a déclaré que l’avion de ligne ukrainien qui s’est écrasé en Iran avait été “abattu par erreur” par un missile sol-air iranien, le premier ministre du Canada ne s’attendait pas à déclencher autant de vagues. Serge Dassault, le propriétaire de Dassault Aviation (et du Figaro), s’est empressé de rallier les missiles chinois utilisés par l’armée iranienne.
En terme d’armes de guerre, le “made in France” a des arguments à faire valoir
On le sait, la France est un gros fabricant d’armes. Ces exportations représentent plus de 9 milliards d’euros par an, soit une part non dérisoire du PIB. L’Hexagone produit des avions (les fameux Rafale, dont tout le monde s’arrache), des hélicoptères, des canons à eau (ceux utilisés à Hong-Kong viennent de Bretagne), des missiles, des fusils d’assauts (les FAMAS), etc… Et Dassault est incontestablement le chef de file de ce complexe militaro-industriel.
“Cela ne serait pas arrivé avec un missile français” a affirmé Serge Dassault. Il a également rappelé que son entreprise, Dassault Aviation, possède une très forte expertise en la matière. Depuis les années 1960, ils ont notamment développé les missiles balistiques Jericho pour l’armée d’Israël.
L’Iran est un gros partenaire commercial de la Chine, ce qui aggrave les tensions avec Washington
Téhéran et Pékin ne sont pas seulement des ennemis de l’Occident, ils sont également de gros partenaires commerciaux l’un envers les autres. 20% du pétrole utilisé en Chine provient en effet d’Iran. En échange, la République Islamique achète ces missiles (et d’autres armes militaires) à Shanghai. Un échange de bon procédé.
Les économies chinoises et iraniennes sont donc interconnectées. Pas étonnant que les États-Unis en veuillent donc autant à l’Iran. En déstabilisant la République Islamique, Donald Trump espère en effet déstabiliser par ricochet son principal concurrent chinois. Et, de son côté, la France regarde tout ça avec intérêt et s’en frotte les mains. Le pays des Droits de l’Homme compte bien profiter de cette guerre pour exporter encore plus d’armes.