Plan de relance : Le gouvernement attend l’aval d’Assa Traoré avant de l’annoncer
Bruno Le Maire a annoncé qu’il annoncerait le plan de relance aux français plus tard, sûrement la semaine prochaine. Un report dû à la volonté du gouvernement d’inclure tous les partenaires sociaux dans le processus de décision. Alors que le MEDEF et les syndicats ont déjà été consultés, Assa Traoré et le comité “Justice pour Adama” n’ont toujours pas donné leurs avis au gouvernement.
“L’émotion prime sur l’agenda politique” assure l’exécutif
Dans un contexte où le mouvement Black Lives Matter s’est à nouveau embrasé aux États-Unis après la mort d’un nouvel afro-américain, le gouvernement marche sur des oeufs. Il ne veut surtout pas froisser la communauté noire de France, surtout lorsqu’on connait l’amour d’Émmanuel Macron pour l’Afrique. Assa Traoré et ses frères, fer de lance de la diaspora malienne dans l’Hexagone et qualifiés de “chances pour la France” par Christiane Taubira, sont donc choyés par Bruno Le Maire et Jean Castex.
Le ministre de l’Économie a promis qu’il ne dévoilerait pas le plan de relance avant que le comité Adama en ait validé les “grandes lignes”. Alors qu’il est parti en week-end dans l’Aveyron, il a laissé son numéro personnel à la jeune femme, restée sur Paris, pour qu’elle l’appelle “de jour comme de nuit” si elle avait des questions sur le dossier qu’il lui a fait parvenir.
Dans les starting-blocks, la deuxième vague attend le feu vert
Les Français ne sont pas les seuls à attendre avec impatience le dévoilement du contenu du plan de relance. La deuxième vague du coronavirus est elle-aussi dans l’expectative. Prévue de longue date, le gouvernement avait réussi à négocier qu’elle ne sortirait pas avant que celui-ci est annoncé ses mesures pour la rentrée. La Covid-19 devait accompagner le plan de relance pour le rendre aussitôt caduque, la France n’ayant pas l’argent de faire un quelconque geste auprès des Français et des Françaises.
Mais cette entente cordiale semble compromise. En effet, le virus n’en faisant qu’à sa tête, il a déjà commencé à se propager à nouveau en région parisienne et, surtout, à Marseille, obligeant certaines villes à prendre des mesures drastiques et à généraliser le port du masque dans les endroits clos. Espérons donc que la famille Traoré soit plus fair-play que le coronavirus et ne poignarde pas le gouvernement dans le dos…