Macron défend les sous-préfets de relance : “On ne peut pas faire confiance aux maires, ils sont élus par le peuple”
L’une des surprises du plan de relance est la nomination de sous-préfets pour assurer sa bonne conduite au niveau local. Cela a été annoncé par Amélie de Montchalin, la ministre de la Transformation et de la Fonction publique. Pourtant, il existe déjà des maires, des conseillers départementaux et régionaux qui s’occupent, normalement, de cet échelon local. Oui, mais voilà : comme le rappelle Emmanuel Macron, les élus locaux sont – comme leur nom l’indique – élus, à la différence des sous-préfets, qui eux sont nommés par l’exécutif.
Pour le Président, trop de “gens qui ne sont rien” participent au suffrage universel
À en croire le chef d’État, cela serait un réel problème qui fragiliserait grandement les institutions. “Dans notre système, toutes les voix se valent, que l’on soit un paysan breton ou un notaire parisien. Ce n’est pas ça la démocratie. Ça, c’est la tyrannie des péquenauds, car ils sont en surnombre dans notre pays” a déclaré le locataire de l’Élysée.
Son chef de cabinet va même plus loin. “Les maires et les présidents de régions ou de départements ont été élus par des mecs qui ont passé des mois à organiser des Assemblées Populaires sur les ronds-points, à demander le RIC ou à prôner le municipalisme. C’est le niveau 0 de la politique”. Des paroles qui font écho à celles d’autres membres de la majorité, de Marlène Schiappa (pour qui les gilets jaunes étaient des “séditieux”) à Benjamin Grivaux (qui fustige cette “France qui fume des clopes et qui roule au Diesel”).
La petite-fille de Mussolini et le fils de Pinochet félicitent Macron
Cette méfiance envers le suffrage universel et la création de ces postes de préfets (ou plutôt sous-préfets) est partagée par bon nombre de personnalités tout autour du monde. Au Chili, Maco Antonio Pinochet, le fils cadet d’Augusto Pinochet, l’ancien dictateur chilien, a félicité la France pour “son courage politique”. En Italie, il a rapidement été suivi par Alessandra Mussolini, la petite-fille du Duce.
Celle qui a été élue députée de la République italienne, puis députée européenne, sait mieux que quiconque à quel point l’élection peut être un piège. Surtout, elle est sensible à l’hommage du gouvernement français à l’héritage de son grand-père. La toute-puissance des préfets est en effet l’une des bases du fascisme pour asseoir son autorité sur l’ensemble du territoire. Cela a été théorisé par Benito Mussolini dans les années 1920.