Crise migratoire : La Méditerranée accorde l’asile à 2 000 nouveaux réfugiés
Alors que l’Union Européenne peine à contenir les vagues migratoires venues d’Afrique (Érythrée, Libye, Soudan) ou du Moyen-Orient (Syrie, Afghanistan) et qu’elle n’a d’autres choix que d’entasser ces hordes de migrants dans la camp de la Moria, sur l’île grecque de Lesbos (au large de la Turquie), son principal allié dans cette lutte contre l’immigration vient de lui planter un couteau dans le dos en accordant l’asile à 2 000 réfugiés.
L’Italie et la Grèce dénoncent une provocation et somment Bruxelles d’intervenir
Rome et Athènes sont, depuis des années, en première ligne dans la lutte contre les flux migratoires. L’Union Européenne étant dans l’incapacité de sécuriser les milliers de kilomètres de son littoral méditerranéen, la surveillance des frontières maritimes est à la charge de l’Italie et de la Grèce, les deux états membres qui comptabilisent le plus de côtes. Et pour eux, la décision de la Méditerranée est scandaleuse.
“Depuis des années, on est déjà submergé par des vagues de migrants. Jusqu’à maintenant, on tenait bon, difficilement, on essayait de ne nous noyer. Mais si la Méditerranée s’y met, on va boire la tasse” s’insurge Giuseppe Conte, le Premier Ministre italien. Son homologue grec, qui a déjà fort à faire la Turquie, n’a pas le temps de gérer un nouveau conflit avec un autre de ses voisins. “Il faut que l’UE s’en mêle. Et si cela ne suffit pas, on demandera aux casques bleus d’intervenir”.
Certains y voient la main du “grand remplacement”
La Mer Méditerranée, au nom des concepts vagues et désuets d’humanité et de solidarité, accepte d’accueillir les miséreux et les nécessiteux des pays voisins. Si cela pourrait être louable, cela lui vaut cependant de vives critiques. Pour beaucoup, cet immigrationnisme serait le signe que la Méditerranée ait sombré dans une dangereuse dérive gauchiste. Surtout, d’autres y voient un complot de puissances étrangères, qui tireraient les ficelles dans l’ombre.
Pour Eric Zemmour, “Erdogan et Bachar El-Assad sont dérrière tout ça. Ils ont scellé un accord secret avec la Méditerranée pour assiéger l’Europe et la tuer à petits feux en la laissant se faire envahir pas des islamistes”. Adepte de la théorie du grand remplacement, l’écrivain français a ajouté que si l’eau de la Méditerranée était de plus en plus verte, ce n’était pas à cause des algues ou du réchauffement climatique, mais à cause du “vert de l’islam“.