États-Unis : Les condamnés à mort seront désormais executés par injection d’hydrochloroquine
Il y a quelques semaines, l’administration Trump reprenait les exécutions fédérales, interrompues depuis 17 ans. Après Daniel Lewis Lee, ce sont d’autres prisonniers du couloir de la mort qui sont voués à être exécutés par injection létale. Et la Maison Blanche souhaite pour cela utiliser une substance qu’elle a commandée en grandes quantités au début de la pandémie et qu’elle n’utilise plus, Donald Trump ne l’ayant plus en grâce : l’hydrochloroquine. D’après les médecins, à grosses doses, cet anti-paludique pourrait provoquer des problèmes cardiaques et donc la mort.
Mike Pence : “On n’en a trop sur les bras…”
C’est ce qu’a déclaré le Vice-Président des États-Unis lors d’une conférence de presse, sans que l’on sache précisément s’il parlait des condamnés à mort ou de l’hydrochloroquine. Pour l’exécutif américain, il s’agit d’une course contre la montre pour ne pas laisser trop d’“héritage” au camp Démocrate et à Joe Biden qui, d’après les sondages et les médias, devraient remplacer Donald Trump à la Présidence des États-Unis au mois de novembre.
“Le Président a arrêté de prendre des cachets d’hydrochloroquine à titre préventif sur les conseils de Bolsonaro, qui l’a convaincu que le “virus chinois” n’existait pas. Alors, plus personne ne veut en prendre chez les Républicains et parmi la population. On doit donc trouver une solution pour recycler toutes ces doses, plutôt que de les jeter. En fait, ce qu’on propose, ce n’est rien d’autres que de faire de l’économie circulaire”, a déclaré Mike Pence.
L’Arabie Saoudite, l’Iran et l’État Islamique annoncent suivre cela de près
L’ambition américaine de mettre à mort ces prisonniers à l’aide d’une injection d’hydrochloroquine intéressent bien des pays. Surtout ceux qui sont de grands utilisateurs de la peine capitale. Parmi ceux-ci, on retrouve le Royaume d’Arabie Saoudite et la République Islamique d’Iran, deux États à l’économie ravagée par la chute des cours du pétrole et qui seraient intéressés pour réduire le coût des centaines d’exécutions qu’ils organisent chaque année. L’État Islamique aussi s’y intéresserait, afin que ses combattants puissent se concentrer sur les combats plutôt que de perdre du temps à égorger leurs prisonniers.
De leur côté, les défenseurs de l’hydrochloroquine sont vent debout contre la décision de Donald Trump. À Marseille comme à Abidjan, où l’on considère ce médicament comme un remède miracle pour lutter contre le Covid-19, celui-ci n’est pas dangereux et ne peut pas causer la mort. Ils reprochent aux Républicains de faire le jeu des labos pharmaceutiques et de la revue scientifique The Lancet.