Le Mexique construit un mur le long de sa frontière avec les États-Unis pour se protéger du Coronavirus
En 2016, lors de son élection, Donald Trump promettait de construire un mur entre les États-Unis et le Mexique pour empêcher les migrants de passer la frontière. Quatre ans plus tard, c’est son voisin qui reprend l’idée à son compte. Paniqués par la propagation de la Covid-19 sur le sol étatsunien, ce sont désormais les mexiquains qui souhaitent se mettre à l’abri.
Le Président du Mexique veut protéger son peuple de ces américains qui “ne savent pas se laver les mains”
Les gouverneurs du Chihuahua et de Baja California, deux des États mexicains limitrophes avec les États-Unis, ont écrit la semaine dernière à Andrés Manuel López Obrador, le Président de la République fédérale du Mexique, pour lui demander d’agir de toute urgence pour contenir le coronavirus de l’autre côté de la frontière. Après avoir appelé son homologue américain pour le convaincre de décréter un “confinement général” (ce que Donald Trump aurait immédiatement refusé), le chef de l’État mexicain a finalement décidé de se protéger par l’intermédiaire d’un mur.
“Nous nous donnons 7 jours pour terminer la construction du mur que nos voisins ont commencé. Bien sûr, aucun américain ne sera toléré sur le chantier. Notre armée fera la chasse aux clandestins venus de Californie, du Nouveau-Mexique ou du Texas” a-t-il déclaré. Lopez Obrador assume tout. Pour lui, cette décision ne serait pas du tout excessive et les américains ne peuvent s’en prendre qu’à eux-même. “Pourquoi il y a-t-il autant de cas aux États-Unis par rapport au reste du monde ? L’explication, je vais vous la donner : c’est que les américains ne savent pas se laver les mains, respecter les distanciation physique et les autres gestes barrières”. En fait, si, il y en a au moins un qu’ils savent respecter.
Cuba propose son aide médicale aux États-Unis
Si le Mexique semble tourner le dos à la Première puissance mondiale, ce n’est pas le cas d’autres pays d’Amérique Latine. Et le moins que l’on puisse dire c’est que certains ne sont pas rancuniers. Cuba, qui a été soumis pendant des années à des sanctions économiques et diplomatiques de la part de la Maison Blanche, a proposé son aide à Washington. L’île de Fidel Castro et Che Guevara (à ne pas confondre avec Fidel Garo et Cheikh Evara) aurait en effet laissé entendre qu’il pourrait envoyer des médecins aux États-Unis (comme il le font déjà dans d’autres pays).
En plus, La Havane pourrait également inclure dans cette “aide humanitaire” quelques boites d’Interferon, le médicament anti-Covid-19 qu’ont mis au point les Cubains. Une idée qui pourrait séduire Donald Trump puisqu’après avoir dit tout le bien qu’il pensait de l’hydrochloroquine, le Président américain se serait lassé d’en prendre un cachet tous les matins à titre préventif. “C’est dégueulasse. Ça a mauvais gout. On dirait du vin californien” avait confié l’élu Républicain à ce sujet il y a quelques temps.