L’OMS ajoute le genou à terre parmi les gestes barrières à la Covid-19
Il y a quelques semaines, Donald Trump supendait la contribution des États-Unis à l’OMS, qu’il accusait d’avoir été trop à la solde des chinois au début de l’épidémie du coronavirus. L’Organisation Mondiale de la Santé vient de répondre à la Maison Blanche de la plus belle des manières : pour montrer qu’elle suit également de près ce qui se passe dans le pays de l’Oncle Sam, elle vient d’ajouter le genou à terre parmi les gestes barrières permettant de lutter contre la propagation de la Covid-19.
“Si vous n’avez plus de gel hydroalcoolique ou de masques, posez le genou à terre”
Dans l’attente d’un vaccin, que les laboratoires pharmaceutiques tardent à sortir, le geste hommage à George Floyd – décédé lors d’une interpellation policière à Minneapolis – serait le meilleur moyen de lutter contre le coronavirus. C’est en tout cas ce que pense le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS.
“Cela permet de maintenir les gens autour de nous à une bonne distance. Dans le cadre du déconfinement qui survient peu à peu dans tous les pays, c’est important. En plus, c’est gratuit. Cela coute moins cher que de se procurer un masque chirurgical ou du gel hydroalcoolique pour se laver les mains” explique le médecin éthiopien.
“Après, si ça peut faire chier Donald Trump au passage, bien sûr, c’est un plus”
La direction de l’OMS l’avoue. La décision d’inclure le genou à terre parmi les gestes barrières recommandés n’est pas que médical. Au delà de l’enjeu de santé publique, ce serait également un geste politique. L’Organisation Mondiale de la Santé n’a en effet pas apprécié les critiques de Donald Trump sur la gestion de la crise sanitaire et le retrait des États-Unis. Sa décision serait donc une petite vengeance.
“Ils peuvent dire ce qu’ils veulent, mais les hommages à George Floyd se sont répandus dans le monde bien plus rapidement que la Covid-19. Eux, ils ont embrasé le monde en quelques jours. Le coronavirus l’avaient fait en plusieurs semaines. Donc, au lieu de critiquer, les États-Unis feraient mieux de se regarder dans un miroir” a assuré le patron de l’OMS.