Jurisprudence : Un tueur en série est accusé d’extinction d’espèces plutôt qu’assassinat
C’est une décision de justice qui va faire du bruit. Le tribunal de Nanterre, déjà à l’origine de la condamnation de Patrick Balkany et de Jérôme Cahuzac, fait à nouveau parler de lui. Un dangereux criminel appelé Lee Béralisme, inculpé pour une série de meurtres, a été condamné pour extinctions d’espèces plutôt qu’assassinats (comme le demandaient les parties civiles).
Lui plaide la bonne foi : “C’est pas de ma faute, c’est le marché qui est devenu fou”
Du côté de la défense, on se félicite du jugement (même si le verdict de perpétuité non compressible est assez salé). La condamnation ne faisait aucun doute, compte tenu de la gravité des faits et de la clairvoyance du jurés populaires (des citoyens vêtus de jaunes, issus de l’École de la Vie et de l’Université des Ronds-Points).
En face, à l’inverse, on dénonce un glissement sémantique de la décision de justice rendue. “Il y a la peine prononcée, qui est ce qu’on demandait, a déclaré l’avocat des victimes. Mais il y a surtout cette condamnation pour extinctions d’espèces, qui minimise la portée du geste. Appelons les choses telles qu’elles sont : ce sont des assassinats et rien d’autres”.
Insectes, oiseaux, serpents, femmes, enfants, SDF… Il est à l’origine d’au moins 100 000 décès
Les victimes de Lee Béralisme sont nombreuses. On les estime à plusieurs centaines de milliers. La liste est longue. Mais surtout, on l’accuse d’avoir fait ça gratuitement, juste par plaisir. “J’ai gagné énormément d’argent, je n’ai pas fait ça pour rien” s’est-il défendu. Oui mais quand on sait qu’il a laissé mourir ses propres parents et qu’il va finir ses jours, seul, en prison, sans famille ni amis pour venir lui rendre visite, on se demande bien si le jeu en valait vraiment la chandelle…