Collapsologie : Dennis Meadows prédit l’effondrement des cours de l’action d’Aramco
C’est une nouvelle qui va ravir tous les collapsologues de ce monde! L’auteur du célèbre rapport Meadows, qui prévoyait dans les années 1970 l’effondrement de notre société thermo-nucléaire à cause du tarissement des ressources naturelles, vient d’élaborer une nouvelle prédiction : selon lui, la société pétrolière saoudienne Saudi Aramco, qui vient de réaliser la plus grosse capitalisation boursière de l’Histoire, va s’effondrer.
Les limites à la spéculation financière (dans un monde éclairé) : le nouveau rapport Meadows
Le scientifique vient de publier, avec sa femme Donnella, un nouveau rapport commandé par le Club de Rome. Pour cela, il a réutilisé World 3, le modèle informatique des dynamiques des systèmes qu’il avait mis au point en 1972 pour “Les limites à la croissance” (le premier rapport Meadows). Et d’après sa modélisation, l’entreprise Aramco, tout juste introduite en bourse, va au-devant de graves désillusions.
Le prix de ses actions pourraient chuter, pour finalement se retrouver en-dessous de ses réserves de pétrole. Et l’américain est sûr que celles-ci sont très basses. “S’ils avaient encore autant de pétrole qu’ils le prétendent, pourquoi pensez-vous qu’ils vendraient des parts de leurs entreprises publiques qui leur rapportent des millions tous les ans” nous a-t-il confié. “Quand on sait qu’on a beaucoup de richesses, on n’a pas besoin de diversifier ses ressources”.
L’économiste Olivier Delamarche, un fin analyste de la finance mondiale, partage ses prédictions sur l’effondrement du cours de l’action d’Aramco. Mais, comme il l’a rappelé dans son émission “C Cash” sur RT France, c’est l’ensemble de la bourse qui va plonger : “Il a raison! Moi, je le dis depuis des mois, des années même : il va y avoir un gros krach boursier”.
Le Quai d’Orsay a acheté plein d’actions : “Pour leur vendre des armes, ce sera plus simple”
Le Ministère des Affaires Étrangères et le Ministère des Armées français ont profité de l’introduction de l’entreprise saoudienne en bourse pour en devenir actionnaires. Jean-Yves Le Drian, Florence Parly et leur cabinet ont acheté quelques unes des centaines de milliers d’actions mises en vente sur le marché boursier d’Arabie Saoudite (Tadawul). Pour eux, ce n’était pas un choix financier ou spéculatif mais plutôt l’occasion d’envoyer un message à Riyadh. Car la diplomatie française espère bien continuer à vendre des armes au royaume saoudien, notamment les canons CAESAR utilisés au Yémen.
Pour les spécialistes du renseignement, comme Pierre Conesa ou Alain Juillet, l’ingérence du Quai d’Orsay dans les marchés boursiers saoudiens est une excellente nouvelle. Cela serait un signe que nos élites s’aguerrissent de plus en plus à la guerre économique, un domaine dans lequel la France a longtemps eu du retard.