Le terroriste V arrêté alors qu’il s’apprêtait à commémorer l’anniversaire de la nuit du 5 novembre
C’est un coup de filet monumental qui assoie encore un peu plus la suprématie du contre-terrorisme français. La DGSE vient d’arrêter celui qu’on appelle V, un dangereux criminel qui hantait les services de renseignements et les gouvernements du monde entier.
Il comptait hacker le JT de TF1 pour diffuser un message à la gloire de Guy Fawkes
Le terroriste masqué (comme on le surnomme) s’apprêtait à prendre le contrôle des ondes de la première chaîne d’Europe, pendant le Journal Télévisé de 20 heures, pour y diffuser un message vidéo dans lequel il appelait le peuple à se souvenir de Guy Fawkes, figure révolutionnaire qui a tenté de faire exploser le Parlement la nuit du 5 novembre 1605, lors de la Conspiration des poudres.
D’après l’enregistrement retrouvé, le contenu de son allocution était le suivant : “Souviens-toi, souviens-toi de ce 5 novembre, de ses Poudres et sa Conspiration. Souviens-toi de ce jour, souviens-t’en, à l’oubli je ne peux me résoudre”. Un message destiné à mettre le feu au poudre dans une époque déjà frappée par de nombreux foyers d’insurrections sociales et de révolutions populaires. “Inadmissible” selon le patron de la Direction Générale de la Sécurité Extérieure.
Le DGSE le surveillait déjà depuis des années
Cela faisait des années que V était sous surveillance des services secrets. La DGSI s’était intéressée à son cas mais, étant donné que celui-ci résidait à l’étranger (il habitait à Londres, dans le même immeuble à partir duquel le général De Gaulle avait lancé l’appel du 18 juin 1940), le renseignement intérieur avait transféré ce dossier à la DGSE.
Florence Parly, la ministre de la Défense française, a affirmé que le prévenu sera traité avec la plus grande fermeté, dans le respect du système judiciaire hexagonal (qui, désormais, permet à l’administration de rendre justice rapidement, sans attendre l’avis d’un juge ou la tenue d’un procès équitable). Elle a même émis l’hypothèse d’aller jusqu’à la déchéance de nationalité, afin de “frapper fort, pour l’exemple”.