Confinement : Le Luxembourg profite que tout le monde soit bloqué chez eux augmenter ses impôts
Comme la plupart des autres pays de l’Union Européenne, le Grand-Duché du Luxembourg a lui aussi décrété le confinement total de sa population afin de lutter contre la propagation du coronavirus Covid-19. Une situation inédite dont ce petit État compte bien tirer profit.
Afin de financer son système de santé, il est contraint d’augmenter ses recettes
En augmentant son taux d’imposition de 45%, le Luxembourg n’est donc plus un paradis fiscal. Le gouvernement luxembourgeois a décidé de mettre fin au dumping fiscal qui rendait ce petit pays si attractif pour bons nombre de sociétés et de riches contribuables européens. La situation catastrophique de l’Italie et de l’Espagne, dans lesquels le coronavirus crée une véritable hécatombe, a incité les dirigeants luxembourgeois à agir.
Mais selon Xavier Bettel, le Premier Ministre du Luxembourg, le cas français a également été un déclencheur. “On ne voulait pas se retrouver à se contenter d’applaudir nos soigants tous les soirs à 20 heures, comme des cons. Je sais pas comment ça marche chez vous, mais ici, les médecins et les infirmiers ne peuvent pas payer leurs factures avec des applaudissements. Alors, nous on préfère les payer en euros…”
“Si on a peur de l’exil fiscal ? De toute façon, tout le monde est confiné chez soi, alors personne ne peut partir…”
Le Luxembourg agit par opportunisme. Il profite que tous ses riches contribuables soient bloqués chez eux pour augmenter l’impôt et leur taxer ainsi plus d’argent. Avec ce nouveau taux de 45%, il devient d’ailleurs l’un des pays d’Europe où le revenu est le plus taxé. Le Grand-Duché passe donc du statut de paradis fiscal à celui de pays (presque) communiste. Une prouesse !
Les grands perdants de cette mesure sont incontestablement tous les français, italiens, espagnols, allemands, etc… qui avaient fui leur pays pour payer moins d’impôts. Mais il sera compliqué pour eux de rebondir puisque, au-delà du confinement qui complique leur évasion fiscal à court terme, d’autres paradis fiscaux se disent eux aussi interessés par la mise en place d’une telle mesure et profiter ainsi d’une manne financière supplémentaire. L’Irlande, la Suisse et le Panama y réfléchiraient déjà.