Les chrysanthèmes entament un bras de fer contre la Toussaint : “Nous aussi on veut des paillettes dans nos vies”
La France est décidément un pays difficile à gouverner. Les mouvements sociaux et insurrectionnelles n’en finissent plus. Tous les secteurs sont touchés. Cette fois-ci, c’est l’industrie des fleurs d’ornements qui demandent une certaine équité et une égalité de traitement. Il faut dire que leurs revendications sont quand même assez justes.
Les chrysanthèmes veulent voir elles aussi le soleil
Depuis la nuit des temps (ou presque), les chrysanthèmes sont les plantes que l’on met sur les tombes lors de la Toussaint. Cela a toujours apporté énormément d’emplois à tout le secteur et jusqu’à présent, tout le monde s’en contentait. Oui mais voilà… À l’heure ou l’image est devenue primordiale, ces plantes vivaces s’inquiètent de l’effet pervers de leur association avec la mort et les décorations funéraires. Elles prêchent pour un changement radical de leur perception auprès du grand public.
Mais au delà de l’image médiatique, c’est aussi pour des raisons de santé que les chrysanthèmes se battent. En étant constamment cataloguées comme des plantes d’automne, elles s’inquiètent en effet du manque d’ensoleillement. En effet, d’après les médecins, l’exposition au soleil a un impact non négligeable sur la Vitamine D. À partir de la Toussaint, les jours baissent et les risques de carences sont grands, ce qui peut causer de nombreux problèmes : fatigue, fragilité des os et même des tendances à la dépression.
“Pourquoi on échangerait pas avec le muguet une année sur deux ?”
Parmi les mesures qu’elles proposent, les chrysanthèmes émettent notamment l’hypothèse d’assurer un roulement avec le muguet, la fleur du 1er mai (des plantes qui jouissent d’une très bonne exposition au soleil et à la Vitamine D, ainsi qu’une très bonne image). “Tout le monde aime le muguet. Dans l’imaginaire collectif, cela rappelle que le printemps et là et que l’été arrive. Nous aussi on veut notre part du gâteau”.
L’association “Des chrysanthèmes pour votre intérieur plutôt que votre tombe”, à l’origine de ce mouvement social, s’est trouvé un allié de choix en la personne de Monsanto, qui promet de développer de nouvelles variétés aux senteurs estivales (monoï, vanille et anis). Avec de tels arguments, on imagine mal le muguet pouvoir résister longtemps à ces revendications.