Les centres-villes souffrent avec le développement de l’online, et des pistes viennent d’être remises au gouvernement, cet article vise à les synthétiser.
Le diagnostic du tissu commercial
Entre 2023 et 2024, le taux de commerces vacants dans les centres-villes est passé de 9,73 % à 10,64 %, illustrant une dégradation accélérée du tissu commercial, qui a commencé il y a déjà plus de 10 ans suite à la démocratisation des achats en ligne.
Mais ce n’est pas la seule cause, il y a également l’augmentation des loyers dans les grandes villes qui relèguent les plus pauvres, la concurrence des plateformes internationales, et la transformation des modes de consommation, notamment chez les plus jeunes.
Les principales recommandations
Il y a tout d’abord la création d’une charte “Ville commerçante” axée autour de huit piliers : accessibilité, durabilité, dynamisme, sécurité, visibilité, emploi et formation, urbanisme, gouvernance locale.
Il y a aussi le financement ou co-financement de postes de managers de commerce par les Chambres de commerce et d’industrie afin d’accompagner et conseiller les commerces locaux.
A aussi été proposée la mise à disposition de cellules commerciales vacantes au profit des artisans et nouveaux entrepreneurs locaux pour encourager de nouvelles activités.
Parmi les propositions faites, figure aussi la simplification de la taxe sur les friches commerciales et facilitation de la transmission/reprise des commerces pour promouvoir la continuité commerciale.
Il est aussi prévu l’accompagnement des commerçants dans la digitalisation, notamment avec des formations sur l’intelligence artificielle et la transition numérique (“Osez l’IA”).
Ensuite, l’organisation d’un groupe de travail national sur la vacance commerciale a été proposée, il s’agit d’une mission dédiée à la revitalisation commerciale dans les quartiers prioritaires.
Pour ce qui est des espaces vacants, ils ont aussi été pris en compte, avec la valorisation et réaffectation des espaces vacants pour accueillir des commerces innovants : boutiques éphémères, galeries, espaces de coworking, qui trouvent de plus en plus leur place, notamment chez les jeunes générations.
Il propose également la coordination entre les collectivités, commerçants, et associations pour mutualiser les ressources et concevoir des projets communs, car tout ne se joue pas a l’échelle de la mairie mais souvent dans un cadre intercommunal.
Les engagement des citoyens dans la planification, par des ateliers participatifs et des consultations publiques en fait aussi partout, ils sont les mieux placés pour savoir ce qui leur ferait refréquenter les centre-villes.
Enfin, tout ce qui relève du budget a été pensé et proposé, notamment le soutien via des fonds européens et dispositifs nationaux (ex : programme Petites Villes de Demain, programme LEADER).
